LE TERRE NEUVE DANS L'HISTOIRE
Son origine :
Le Terre-Neuve est un chien utilitaire provenant de l'île Terre-Neuve au canada. Il était utilisé pour ramener des objets lourds à l'eau et sauver des gens de la noyade. Il servait également à tirer des charges sur le sol. Il a été importé par les vikings, et travaillait toujours en étroite relation avec l'homme.
Quelques Terre-Neuve célèbres
Le premier Terre Neuve dont vous entendrez parler est sans conteste celui qui sauva Napoléon d'une noyade certaine, lorsqu'il voulut s'enfuir de l'île d'Elbe une centaine de jours avant la défaite de Waterloo.
Moins connu du grand public, pourtant grandement méritant, ce Terre-Neuve était à bord du Titanic, Rigel était le chien du 1er officier. Après le célèbre naufrage, n'écoutant que son courage, il sauva plusieurs dizaines de naufragés: les sinistrés n'arrivaient pas à signaler leur présence aux bateaux venus leur prêter secours. En aboyant d'abord pour avertir les secouristes, puis en sautant à l'eau, il tracta la chaloupe en sécurité.
Boatswain et Lord Byron...
George Gordon, Lord Byron (1788-1824), grand poète romantique anglais (qui avait par ailleurs, beaucoup d’admiration pour Napoléon), a toujours aimé être entouré d’animaux et en particulier de la race canine.
il eut, entres autres, des bouledogue, des lévriers et un terre-neuve noir et blanc.
Ce terre-neuve appelé Boatswain, qui fut le chien favori du poète, bénéficia de toute l’affection de son maître et connut un court, mais intense bonheur au domaine de l’abbaye de Newstead en Angleterre, que Byron avait convertie en demeure.
Ils ne se quittaient plus, et aimaient beaucoup jouer ensemble. Souvent Byron, qui à l’accoutumé, se plaisait à prendre des bains dans le lac, faisait semblant de se noyer. Le brave Boatswain qui surveillait de près son maître, se précipitait, chaque fois dans l’eau pour le sauver.
hélas, ce bonheur fut éphémaire.
Un jour, Boatswain fut mordu par un chien enragé. Byron, qui ignorait totalement la nature du mal incurable de son fidèle compagnon, s’occupa à faire tout son possible pour le soigner.
Le pauvre animal, après avoir terriblement souffert, expira dans un état de folie, tout en conservant, jusqu’au dernier instant, sa douceur naturelle.
nous étions au mois de novembre 1808, il n’était âgé que de 5 ans et demi.
La disparition prématuré de Boatswain fut très douloureuse pour le poète.
Byron enterra son brave et fidèle ami dans le jardin de sa propriété de Newstead. Il fit construire un caveau, sur lequel, il fit ériger un monument et, sur le piédestal, fit graver sur une plaque de marbre, une épitaphe, dont voici un extrait :
O, vous qui contemplez cette urne funéraire,
Passez…. vous n’avez point à pleurer en ces lieux,
Cette urne est d’un AMI, le monument pieux
Je n’en connus qu’un seul : il est sous cette pierre
Le nouveau propriétaire de Newstead Abbey a respecté le monument, où avec ces vers on lit l’épitaphe en prose de Boatswain :
ainsi s’appellait ce chien qui mérite l’immortalité aussi bien que le Ban et le Buscar du vieil Ossian et le Moida de Sir Walter Scoot :
Près de cet endroit
Repose les restes d’un être
Qui possède la beauté sans la vanité,
La force sans l’insolence
Le courage sans la férocité
Et toutes les vertus de l’homme sans ses vices.
Cet éloge, qui serait une absurde flatterie
S’il était inscrit au-dessus de cendres humaines,
N’est qu’un juste tribut à la mémoire de
BOATSWAIN, chien,
Né en Terre-neuve en 1803,
Et mort à Newstead Abbey, le 18 novembre 1808.